Le marché de l’immobilier tertiaire est segmenté : start-ups, scale-ups, PME et grands groupes n’ont pas les même usages et besoins en termes d’espace de travail. Meryem Benabderrazik et Gaël Lebreton, deux intrapreneurs d’Icade qui développent Imagin’Office nous partagent les résultats d’une nouvelle enquête réalisée auprès d’une cible de start-ups et scale-ups dans le cadre d’une mission d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage pour un incubateur.

La flexibilité est un critère essentiel. Pour répondre aux besoins quotidiens opérationnels de l’entreprise et s’adapter à des évolutions importantes d’effectifs ou à l’évolution des projets entrepreneuriaux, les espaces de travail doivent pouvoir être modulables. Pour cela, les espaces clos devront changer rapidement de dimension et les équipements seront facilement déplaçables.

Outre la flexibilité, la diversité des espaces est également primordiale pour cette cible d’entreprises qui souhaite pouvoir changer facilement de type d’espace en fonction de ses activités. Ainsi, au cours d’une même journée, le startupper pourra passer d’un espace calme pour se concentrer, à des phonebooths pour passer une série d’appels ou encore faire un point créa en équipe au sein d’une creativity room.

Dans un souci d’optimisation du temps et pour faciliter le quotidien de ces entreprises, l’espace de travail doit pouvoir proposer des services variés tels qu’une offre de restauration diversifiée, bio et abordable ou une offre de sport pour se dépenser à la pause du midi. A titre d’exemple, dans le cadre du recueil des besoins réalisés, le souhait de bénéficier d’une « quincaillerie » en pied d’immeuble est revenu à maintes reprises pour simplifier la vie quotidienne de ces jeunes pousses.

L’appartenance à une communauté est aussi primordiale. Bien plus qu’un moyen de se détendre en afterwork, appartenir à une communauté permet de démultiplier les mises en relation accélératrices de business.

En ce qui concerne l’identité et l’ambiance des espaces de travail, il est essentiel pour les scale-ups de personnaliser leurs espaces en affichant a minima leur logo à l’entrée des bureaux. Au contraire, c’est un enjeu moins important pour de plus petites entreprises du type start-ups qui ne font pas encore face à des enjeux de recrutement et pour qui bénéficier de la culture de l’incubateur est encore suffisant à ce stade. Les ambiances végétales, reconnues pour stimuler la créativité, font notamment partie des critères de choix. L’immeuble étudié bénéficiant de terrasses généreuses, les start-ups questionnées ont particulièrement apprécié la possibilité de travailler en extérieur au sein d’espaces bénéficiant d’une luminosité naturelle.

Au-delà des critères sus-cités, un prix compétitif et une localisation attractive sont des conditions sine qua non dans le choix des bureaux pour ces entreprises en pleine croissance, à la santé financière souvent fragile et pour lesquelles l’attractivité des talents est essentielle.

Finalement, dans un souci d’optimisation des espaces et de réduction des coûts, la « smart occupation » tend à se développer dans les espaces de travail partagés. Ce concept permet grâce à une gestion digitalisée et une vision précise du taux d’occupation des espaces de mettre à disposition son poste de travail en son absence.

Vous pourrez retrouver plus d’informations sur la « smart occupation » dans un prochain article.